Voici des suggestions, choisies avec soin à partir de mon expérience et de mes connaissances, que je souhaite vous partager.
Il est avant tout important de vérifier que les idées, conseils ou outils apportés par les professionnels, par votre entourage ou que je vous partage ici résonnent pour vous avant de les appliquer.
Comment expliquer la mort à un enfant ?
En faisant preuve de sensibilité, dire la vérité à l’enfant pour ne pas le laisser avec l’idée que la mort est quelque chose d’étrange ou de terrifiant.
– Informer votre enfant du décès le plus tôt possible. Le décalage entre ce qu’il ressent ( « Il s’est passé quelque chose de grave » ) et ce qu’on lui dit ( « Tout va bien » ) est souvent plus stressant que la réalité elle-même et peut également nous faire perdre sa confiance.
– Utiliser le mot « mort ». Dire que la personne décédée est « au ciel », « disparue », « partie », « endormie » peut susciter des incompréhensions et des peurs inutiles.
– Répondre à ses questions, choisir des mots à sa portée, dire la « vérité adaptée ».
– Si besoin, expliquer simplement pourquoi on ne veut pas ou on ne peut pas répondre à une question.
Sur Youtube, Sœur Cécile a fait une vidéo pour parler de la mort aux enfants. Elle y dit en substance :
« La vie ressemble à une… marelle, un jeu qui relie terre et ciel !
Quand le corps s’arrête, ne respire plus, c’est la mort
La mort n’est pas une fin mais un passage et l’âme de la personne rejoint Dieu, Jésus, Marie, les autres défunts, les anges. Tous se retrouvent dans une éternité d’amour.
C’est triste pour ceux qui reste : un grand vide, tristesse, manque. Un grand hiver. Mais après le grand hiver, le printemps arrive. Il est important de ne pas rester dans la tristesse.
Le lien d’amour demeure car la personne que tu aimes reste dans ton cœur, et elle est là où tu aimes, où tu vis, et où tu crées son souvenir.
Vous pouvez aussi lui expliquer que ce lien peut être entretenu par la prière aussi, par des rituels (une bougie ; des bisous magiques envoyés ; un dessin, des bulles d’amour …)
Comment associer un enfant qui vient de vivre un décès ?
Après avoir expliqué la mort à l’enfant, comment l’associer à ce qui se passe ?
– S’il le souhaite, permettre à l’enfant de voir le corps du défunt en l’informant avant de ce qu’il va voir et en l’accompagnant.
– Permettre sa venue et sa participation aux funérailles en l’informant avant de ce qu’il va voir et en l’accompagnant.
– S’il en a envie, aider l’enfant à être acteur : faire un dessin à mettre dans le cercueil, choisir des fleurs ou faire un bouquet, allumer une bougie etc. Chacune de ces petites actions a une portée symbolique qui peut se révéler importante pour son chemin de deuil.
– Le rassurer et se montrer disponible et si cela est compliqué pour vous, demander de l’aide.
Comment aider un enfant dans le deuil ?
– Se montrer disponible et si cela est compliqué, solliciter la présence d’un autre adulte ou d’un professionnel.
– Le rassurer sur le fait que son entourage ne va pas l’abandonner.
– Donner l’occasion à l’enfant de parler avec des personnes extérieures, avec lesquelles il ne se censurera pas.
– S’autoriser à exprimer ses propres émotions pour lui montrer qu’il est possible de vivre son chagrin en restant en sécurité.
– Respecter les émotions et les réactions de l’enfant. Il a le droit d’être très affecté par la mort de quelqu’un qu’il connait peu, comme il a le droit de rire ou de s’amuser quelques heures après la mort d’un proche. Toutes les émotions sont légitimes.
– Être attentif à d’éventuels changements de comportements. Parfois, l’enfant a du mal à verbaliser sa douleur mais développe des difficultés à s’endormir, des difficultés de concentration ou scolaires, un repli sur lui-même, une irritabilité, de l’agressivité. Ces comportements doivent alors être perçus comme une possible expression de sa souffrance et être accompagnés avec soin.
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